L’atelier restauration responsable organisé par le COFEES, en partenariat avec le CMA du Vaucluse, rassemblait ce jeudi 16 octobre trois prestataires de restauration et six festivals membres. Pendant près de trois heures, les échanges, animés par l’éco-conseiller Jean Perrissin, ont permis de partager les principaux enjeux de cette thématique qui représente un poids crucial dans les impacts environnementaux des évènements. Après un rappel des problématiques que soulève la restauration dans les événements, les échanges se sont structurés autour de trois axes de réflexion : l’approvisionnement, la gestion des déchets et la transparence des pratiques.
Sur la question de l’approvisionnement, les participants ont témoigné de difficultés rencontrées sur le déploiement de l’offre végétarienne et la maîtrise des coûts. La volonté de progresser main dans la main avec des producteurs locaux et vertueux est forte, mais ces approches engendrent souvent un surcoût difficile à absorber pour les festivals. Du côté des prestataires, un besoin en formation sur les nouvelles pratiques, notamment sur le végétarien, est bien identifié.
La gestion des déchets générés par la restauration sur les festivals reste un enjeu crucial. Si la vaisselle consignée ou apportée par les festivaliers suscitent de l’intérêt, les réglementations – notamment en termes d’hygiènes – peuvent contraindre les parties prenantes. Les échanges lors de cet atelier a permis d’alimenter la réflexion sur la nécessité de créer un espace de dialogue constructif entre organisateurs et prestataires pour imaginer ensemble des solutions alternatives intelligentes au recours aux contenants jetables.
Enfin, les questions de la traçabilité et de la transparence des pratiques ont fait l’objet de témoignages croisés. Les restaurateurs ont confirmé leur disponibilité pour rendre compte de leur pratique à condition que ces demandes soient suffisamment anticipées. Les festivals sont eux dans une démarche d’accompagnement incitatif dans leurs pratiques avec leurs partenaires. Tous s’accordent à dire que la solidité et la pérennité des engagements repose avant tout sur une coopération de qualité entre les acteurs.