Le 25 septembre dernier se tenait la traditionnelle journée de rentrée du COFEES, réunissant 36 personnes représentant 24 festivals et accueillie par le CIAM à l’occasion de son festival Jour(s) et Nuit(s) de Cirque.
Décidé lors de l’AG en mars dernier, le thème du jour, l’adaptation des festivals aux changements climatiques et crises économiques ou sociales, a été animé et développé avec l’aide Gwendoleen Sharp de The Green Room.
Rappelant le principe que l’adaptation (faire face aux risques en changeant ses habitudes) doit être associée à l’atténuation (réduire ses impacts afin de limiter les risques), et après avoir identifié autant les aléas auxquels doivent faire face les festivals que les risques que ces aléas engendrent, les membres du COFEES ont partagé solutions et expérimentations avant d’imaginer les actions collectives à porter.
Adaptation des horaires de travail et des modèles de tournées d’artistes, changement de dates ou de lieux, clauses contractuelles et assurantielles, développement d’un principe de “franchise” avec des festivals similaires, coopératives culturelles locales, sensibilisation des publics et salariés, décroissance des jauges voire jauges limitées sur les territoires … sont autant d’expérimentations préconisées. Mais tout cela ne pourrait se faire sans une collaboration étroite et des discussions avec les collectivités et instances publiques.
S’adapter ensemble implique aussi sortir de son milieu afin d’être plus efficace en collaborant avec les autres acteurs de l’événementiel du territoire impactés eux-aussi par les aléas climatiques. C’est ainsi que l’après-midi ont été accueillis le CROS PACA (Comité Régional Olympique et Sportif), Provence Tourisme et Linkeus/Comité Régional du Tourisme pour une grande réflexion commune.
Points de convergence avec les festivals : l’occupation d’ERP non adaptés, l’antagonisme entre RSE et rentabilité, les attentes des collectivités et l’absence d’accompagnement de leur part, voire l’illisibilité de ces accompagnements, la désuétude de certains projets, l’évolution du rôle de dirigeant d’association …
Ont alors émergées un certains nombres d’idées: nécessité de se mettre en condition de catastrophe afin de ne pas subir cette adaptation; existence éventuelle de recettes de cuisine dont chacun a un ingrédient qu’il nous faut aujourd’hui partager; importance de montrer notre poids collectif auprès des pouvoirs publics; principe de travailler sur l’héritage que chaque événement peut laisser…
Tous les participantes et participants sont repartis avec une réelle volonté d’avancer avec leurs homologues du sport, du tourisme et des congrès. Une journée qui a également porté une réflexion profonde : la solidarité face aux risques est inéluctable bien plus qu’une simple collaboration.
