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Rider.e : un projet coopératif en faveur de l’égalité des genres

Après une année de préparation et de concertation avec les différents acteurs de ce projet, RIDER.E sera lancé en septembre prochain avec l’objectif de changer les mentalités.

Depuis longtemps concernés par le problème de l’égalité des genres dans le spectacle vivant, BI :POLE, ActRight   et Arty Farty  ont mutualisé leurs expériences pour mettre en place un dispositif pour lutter contre ce problème.

De cette collaboration est donc né RIDER.E, un projet visant à responsabiliser les structures sur les inégalités de genres présentes dans le secteur de la culture et de la musique.

  • un label pour les contrats artistiques et techniques
  • une charte
  • une boite à outils (accessible au public qui mutualise conseils et pratiques de chacun)

Le but de ce dispositif étant de sensibiliser toutes les parties prenantes, la labellisation du rider aussi appelé contrat technique des artistes, permet à l’artiste d’imposer à la structure certaines conditions..

RENCONTRE AVEC AURELIE BERDUCAT, référente du projet au sein de Bi :Pole, organisateur du festival le Bon Air

Pouvez-vous nous présenter ce projet ?

Bi:Pole est une maison d’Artistes et une entreprise culturelle indépendante. Ses bureaux siègent à la Friche la Belle de Mai, Marseille.

L’agence assure la production de tournées et le booking d’un catalogue exigeant, international et souvent complice des cultures électroniques.
Crée en 2010, Bi:Pole a depuis fondé plusieurs évènements majeurs dont le Festival Le Bon Air.

Rider.e est un projet coopératif en faveur de l’égalité des genres. Il est piloté par Bi:Pole avec 3 autres entités : Act Right Arty Farty et le Cabinet Jouclard Avocats.

Il se présente sous la forme d’une charte d’engagements et d’une plateforme ressources qui propose autant de protocoles d’action que de problématiques rencontrées.

L’ensemble du projet sera rendu public à partir de septembre 2022 et donnera lieu à différents temps d’échanges, ateliers ou encore de tables rondes.

Enfin, Rider.e est un projet intersectoriel, ses outils, ses recommandations, sa charte peuvent être saisis par l’ensemble du secteur culturel.

Quelle en a été sa genèse ?

Sa genèse est simple ! Rider.e est né durant une réunion d’équipe. Comme chaque semaine, nous mettions en évidence toutes les difficultés rencontrées sur les dates organisées le week end précédent.

Des retours parfois très amers – souvent liés aux VHSS du côté des backstage – corroboraient l’Étude de 2019 de la C.U.R.A (Collectif pour la santé des artistes et des professionnel.le.s de la musique) et de la G.A.M (Guide des artistes de la musique  qui notait qu’ 1 femme sur 3 travaillant dans le secteur musical a été victime de harcèlement sexuel).

Nous nous sommes alors constitués en différents groupes de travail et nous y avons associé des artistes, des structures militantes & formatrices, un cabinet d’avocats ainsi que des membres de notre équipe. Ainsi que toute personne qui s’interrogeait sur les questions d’inclusivité et surtout sur les moyens, outils à créer pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes. Ainsi que la diversité des genres que nous ne souhaitons surtout pas limiter à une binarité.

Les hospitality rider & tech rider  (en français: cavalier ou fiche technique) était un autre sujet très récurrant dans nos réunions d’équipe afin qu’ils soient à jour… nous n’avons pas hésité à nous appuyer sur ce terme rider car il est le document le plus circulaire. En effet, tous les membres de toutes les équipes culturelles ont accès à ce document essentiel pour l’organisation des diffusion artistiques.
Nomé Rider.e, le projet offre un clin d’oeil, .e, à l’inclusion mais aussi à divers engagements indispensables dans la pratique de nos métiers: .ecologie .environnement, .egalités…

Avez-vous sollicité des aides financière pour ce projet ?

Le projet est soutenu par le Centre National de la Musique et fait l’objet d’une sollicitation au programme Europe Creative et bien d’autres.

Avez-vous rencontrés des difficultés des freins ou réticences ?

C’est un projet qui nécessite une véritable volonté de fédération et de mise en commun.
Nous travaillons déjà avec une vingtaines d’acteurices en national et nous avons maillé également des forces vives en Europe. Son annonce et lancement permettra de mobiliser bon nombre de signataires.

Le projet de part sa typologie nécéssite un maximum de confrontation d’idées. Il est pensé à l’échelle européenne et doit être fort d’adaptabilité sur chaque territoire qui a ses propres singularités et pratiques tant légales qu’usagères.
Les propos abordés sont précis et très complexes. La vigilance est permanente et nous nous devons d’être exemplaire.
Chaque structure coopératrice mobilise donc beaucoup des ressources humaines alors qu’elles sont, souvent, en sous effectif.

Mais le projet fédère facilement car il reste un positionnement aussi fort que nécéssaire. Et une solution croncrète pour responsabiliser l’ensemble du secteur culturel !

Quels en sont les résultats à ce jour ?

Le projet sort tout juste de préfiguration. Nous travaillons son annonce pour septembre 2022 et serons alors en mesure de communiquer des chiffres précis !

Pensez-vous déjà à des améliorations ou des développements du projet?

Le déploiement à l’Europe du projet, suscitera forcément de s’adapter au législation de chacun des pays.  Nous sommes convaincus que sa force réside dans une prise de conscience globale, plus le projet est adopté, plus nous atteindrons de résultats.

Quels conseils donneriez-vous à des festivals ou structures culturelles qui souhaiteraient développer le même type de projet ?

Rider.e étant un projet coopératif et participatif : Rejoignez-nous !

Bi :Pole a-t-il d’autres projets pour les mois à venir ?

Tellement ! Autant que de nécessités !